En ce mois de juillet, période de l’année consacrée aux travaux de la moisson, la répartition des différentes tâches était orchestrée de manière particulière.
Les riches propriétaires fonciers se faisaient généralement seconder par un « granger », chargé de surveiller les récoltes.
Ce maître ouvrier vivait toute l’année à la ferme avec son épouse et, veillait aux ustensiles de la ferme ainsi qu’aux rentrées d’argent de l’exploitation.
Il portait les denrées au marché, sa femme quant à elle, s’occupait de la basse-cour et préparait le repas pour tous les autres employés de ferme.
le granger et son épouse étaient autorisés à cultiver en jachère, les légumes dont ils avaient besoin pour leur consommation personnelle.
D’un autre côté, les fermiers aisés engageaient des valets pour se faire aider aux divers travaux des champs.
Selon les besoins, un valet ou un ouvrier à gages était employé au mois ou à l’année, bien souvent nourri et logé par le fermier.
Dans cette hiérarchie de main d’œuvre agricole, arrivaient en dernier lieu les journaliers.
Chacun avait sa spécialité et parfois plusieurs comme:
– l’homme avec sa charrette et son cheval,
– le laboureur avec son cheval,
– le faucheur (pour les prés ou la luzerne)
– l’émondeur (qui taillait les arbres)
-l’emparédaire qui montait les murs en pierre,
– le moissonneur,
– la servante …
Compte tenu de la précarité de leur emploi, chaque journalier était payé en fin de journée.
Tout ce beau monde illustrait parfaitement notre fameux dicton provençal:
En juillet,
bouto toun bla din toun granié.
En juillet,
met ton blé dans ton grenier.
D.L.